jean_luc
LES GRANDS PHILOSOPHES

 

Pour les épicuriens, doctrine philosophique d'Épicure, le bonheur est le plaisir ; c’est-à-dire comme ils le décrivent, un état stable, sans trouble et qui consiste surtout dans l’absence de douleur. C’est l'ataraxie. Or la plupart des peines sont causées par des craintes et des anxiétés qui dérivent d’opinions fausses relatives au monde. L'épicurisme est une doctrine matérialiste et atomiste. Elle professe aussi que pour éviter la souffrance, il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. La doctrine d'Épicure peut être résumée par ce que les épicuriens ont appelé le « tetrapharmakos » (quadruple remède)  que fit graver Diogène d'Oenanda sur le mur d'un portique. On y lisait : « Les dieux ne sont pas à craindre, la mort ne donne pas de soucis et tandis que le plaisir est facile à obtenir, la douleur est facile à supporter. » Le nom de pharmacie indique la finalité de la pensée épicurienne : il faut guérir les hommes des maux qui les accablent.
En effet, pour Épicure, les dieux sont des êtres qui existent dans un état de béatitude permanent. Leur nature même, fait qu'ils n'interviendront jamais dans la vie des hommes. De ce fait, Épicure combat toute la tradition antique qui veut que les dieux soient jaloux ou revanchards. Par conséquent, puisque les dieux sont tournés vers leurs béatitudes et leurs bonheurs, nous ne devons pas les craindre comme pouvant abattre leurs divines colères ou punitions sur nous ; nous devons juste les prendre pour modèles de bonheur.

epicure

* Pyrrhon :

Il soutient donc que la vérité absolue n'existe pas et qu'en conséquence, il faut suspendre aussi le jugement dans l'absolu. La philosophie sceptique est une philosophie non dogmatique dont le principe méthodologique est d'opposer à toute raison valable et sur tout sujet, une raison contraire et tout aussi convaincante. Le but de cette recherche, que l'on peut qualifier de logique, est de détruire les fausses opinions que nous soutenons à tout propos et qui nous rendent malheureux en nous trompant sur la nature des choses. Ce dernier point peut être rapproché de l'épicurisme ; mais la comparaison s'arrête là, car le sceptique entend bien rester dans l'ignorance en n'admettant rien qui ne soit douteux. Il ne formule pas d'hypothèses, mais laisse toujours ouverte la possibilité d'une réfutation.
Selon Victor Brochard, le scepticisme, dans ses formulations les plus rigoureuses, est une véritable méthode scientifique, comparable à l'esprit scientifique moderne. En effet, ne posant aucune hypothèse d'ordre métaphysique, le scepticisme n'interdit pas d'étudier les phénomènes et d'en faire la théorie.

Le Stoïcisme fondé par Zénon de Kition pense tant qu'à lui l'obtenir en rattachant l'homme au monde dont il fait partie. Le monde ne consiste pas dans la foule des objets et des événements que l'insensé voit paraître et disparaître sans les comprendre. Il est réellement un être divin, unique, animé par une âme raisonnable et toute puissante, qui règle les mouvements successifs et alternants de sens opposé, celui par lequel le monde se développe. Raison, destin, volonté de Dieu, providence, tels sont les noms de sens équivalents qu'emploient Marc-Aurèle dans ses « Pensées ». Toutes les choses participent d'un « Tout » ; qu'il nomme parfois « l'Un, Dieu, Nature, Substance,  Loi,  Raison ». Nous, les hommes, sommes des parties de ce « Tout ». Nous devons vivre selon la « Nature », c'est-à-dire en suivant la loi de la « Nature » et celle-ci procède de la « Providence », donc tout ce qui arrive est nécessaire et utile au monde universel dont l'on fait partie. Cela veut dire aussi vivre en conformité avec la nature de l'homme qui est raisonnable et sociable. Il faut tendre vers ce qui est utile et bien approprié à la communauté. La mort fait partie de la « Nature » car tout change, tout se transforme : « Tout, depuis l'éternité, semblablement se produit et se reproduira sous d'autres formes semblables à l'infini. Ce qui importe c'est le présent, ce n'est ni le futur, ni le passé qui te sont à charge, mais toujours le présent […]. »

La sagesse consiste donc à consentir au monde, à vouloir ce que veut le monde, à suivre la nature, son génie intérieur. Par cette attitude intérieure qui n´est pas de résignation passive mais de consentement actif, l´homme délivré des passions qui l´attachaient à des objets particuliers, devient membre de cette cité universelle dont le Dieu, le tout suprême est le chef et dont les hommes sont les citoyens. Il faut souligner qu'à cette époque les philosophes grecs, après l’annexion de la Grèce par Rome, sont venus enseigner dans les riches familles romaines. Les philosophes romains Cicéron, Sénèque, Epictète et Marc-Aurèle s'inspirèrent de leurs prédécesseurs grecs et s’approprièrent de leurs doctrines.

 

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