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LES GRANDS PHILOSOPHES


 

Dans l’étude de la philosophie et de la métaphysique, il est indiscutable que Jésus de Nazareth a marqué son époque comme il la marque toujours actuellement ; en effet, en occident, nous utilisons par exemple le calendrier grégorien. Il fonda le christianisme, une des trois religions abrahamiques, monothéistes issue du judaïsme. Le christianisme, qui vient de la traduction du mot hebreu « messie »,« oint », en grec « khristos » soit le Christ, est de nos jours la première religion du monde avec plus de deux milliards de fidèles. Après de cruelles répressions,  elle devint influente dans le monde greco-romain au point qu'elle supplanta la religion romaine, polythéiste et c'est en 313 que Constantin Ier la déclara religion officielle de l'Empire.
Selon certains théologiens, le fond du message des évangiles réside dans « les béatitudes » selon Matthieu et selon Luc et les deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », fut-il un ennemi, ce qui constitue un tout indissociable, ce qui est autrement exprimé par : « En effet, celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, ne peut pas aimer Dieu qu'il ne voit pas » (1 Jean 4: 20)

À noter que ces commandements sont présents dans l'Ancien testament, dans le Lévitique : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».  La loi mosaïque reste un socle indiscutable du discours de Jésus rapporté par les évangiles.
Le « mystère pascal » : selon les chrétiens, la mort et la résurrection de Jésus. Il prêche l'imminence du Royaume et la nécessité d'une vraie repentance : « Repentez-vous car le royaume des cieux est proche ». (Mathieu 4 11). L'essentiel du message se trouve certainement dans l'Évangile selon Luc au chapitre 4 et aux versets 18 à 21 : un message de paix pour une humanité qui souffre non pas seulement physiquement mais surtout spirituellement à cause de sa décision d'exclure Dieu de sa vie. Jésus vient renouer ce lien au travers de ce message extraordinairement rempli d'amour pour chacun. Autre formulation dans l'Évangile selon Jean: « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle ». Plus qu'un simple message, Jésus représente pour les chrétiens la venue de Dieu dans l'humanité, avec l'incarnation du verbe, le rachat de l'humanité par la croix, et la victoire sur la mort, par la résurrection, signifiant le salut. Dans la bible, nous pouvons lire comment les êtres humains ont perdu leur relation avec Dieu et comment Dieu cherche à retrouver un contact avec eux. Chrétiens et juifs croient que Dieu agit sur la terre par les prophètes, les songes ou la nature ; le buisson ardent de Moïse par exemple. Autrement dit, que Dieu est immanet aussi bien que trascendant.
Nous voyons donc que l'apport de Jésus a été éthiquement révolutionnaire. Il prône l'amour et l'égalité entre les hommes, ce qui veut dire bien sûr, en premier lieu, l'abolition de l'esclavage. Il promeut aussi le salut que va exercer un Dieu de bonté, disposé à sauver l'homme. N'oublions pas que Jésus vient du peuple, il est analphabète et son discours simple et efficace est bien compris par l'ensemble de la population. De plus, la quantité de miracles et d'exorcismes reportés par ses apôtres conforme un ensemble de preuves qui donnent de la véracité à sa doctrine.

Les derniers siècles de l'Empire romain amenèrent, en réaction contre le christianisme le néo-platonisme. Avec Plotin (203-270) naît donc une métaphysique, source de toutes les métaphysiques médiévales et modernes. L’idée centrale en est que l'âme ne peut se libérer que si elle connaît son origine. Sa libération, c'est cette connaissance elle-même : nostalgie de l’éternité ou l’âme reposait avant d'avoir été saisie dans la roue du devenir. Désir d’union avec tous les êtres et sentiment vif de la malfaisance de tout ce qui divise, sépare, éparpille. Expérience rare et discontinue d’un état mystique dans lequel l’âme, perdant toute conscience des choses et toute conscience d'elle-même, s’unit à un principe suprême, l’un ou le bien, où tout se fond ; tels sont les thèmes d'inspirations qu'introduit le néo-platonisme et qui seront souvent repris.
La métaphysique de l’émanation qui partant de l’un, montre comment en provient une intelligence universelle, origine de l’âme universelle, dont les nôtres sont des parties unies à un corps, est  le modèle de toutes les métaphysiques qui traitent de l’origine radicale des choses, jusqu'à  Spinoza et Bergson.



 




 

 

 

 

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